Événement astronomique au mémorial australien
Nous étions invité par Val de Somme Tourisme pour un évènement astronomique au mémorial australien de Villers Bretonneux
Malgré une salle trop petite pour accueillir conférence et exposition, nos amis du GAAC (groupement des astronomes amateurs du Courriérois), ont pu présenter leurs recherches sur les astronomes et la première guerre mondiale ainsi qu’une trentaine de photos de monuments sur fond de ciels nocturnes (éclipse, nuages noctiluques, filé d’étoiles lumière cendrée…).
Michel, notre conférencier, a pu finalement répondre à des questions où le questionnement astronomique reprenait ses droits, il s’est adapté au timing ce qui a permis une transition agréable avec le moment des observations.
Vous trouverez les photos du GAAC sur le lien juste ici.
A 22h, les salles du mémorial étaient toutes fermées et mises sous alarme, tout le monde se retrouvait en haut des grandes marches pour commencer l’observation.
Le site d’observation était magnifique, l’accueil des personnels de l’office de tourisme présents efficace.
Avec un horizon intégralement dégagé le lever de Lune a été époustouflant.
De surcroît les personnes présentes ce soir là étaient intéressées et se sont bien approprié les apports des différents instruments et intervenants
Nous redoutions la Pleine Lune qui réduit considérablement la qualité des observations mais la météo très clémente nous a offert un super lever de Lune.
Le timing et la localisation étaient si précis, l’horizon si bien dégagé que nous avons pu offrir à nos spectateurs un liséré orange qui s’est très vite révélé comme une magnifique Pleine Lune tout juste placée derrière les lointaines éoliennes de Lamotte Warfusée. Bien entendu notre cerveau a rendu la Lune si grosse que le premier quart d’heures d’observation a été intense, les smartphones ont chauffé. L’atmosphère terrestre a bien filtré les derniers rayons du Soleil donnant à la Lune cette belle couleur orangée qui a disparu lentement pour lui redonner une heure plus tard sa couleur habituelle
La première heure d’observation a logiquement été consacrée aux observations sélènes et aux nombreuses questions d’un public curieux et attentif. Les huit instruments disponibles ont régalé le public. Ils ont défilé devant l’écran du smartphone d’Arnaud qui filmait la lune en direct, suscitant pas mal de questions.
Au bout d’une demi heure, une petite fille s’inquiète d’un point blanc au dessus de nos têtes. Commence alors la présentation du triangle de l’été puis des constellations que l’on observe à notre latitude toutes les nuits et toute l’année. La queue l’Ourse (le manche de la casserole) est vite repéré. Direction la Polaire vers laquelle trois instruments sont dirigés puis apparition de Cassiopée qui amène son cortège de contes mythologiques.
La Pleine Lune est de plus en plus lumineuse et l’éclairage de sécurité nous laissent peu de chances d’offrir nos cibles habituelles.
Pourtant, Albiréo se dévoile, l’oeil du cygne montre ses couleurs pastel et les questions fusent : qu’est ce qu’une étoile double, comment nait une étoile, combien de temps vivent elles….Pas toujours évident de rassurer nos curieux très souvent inquiets des annonces crapuleuses des réseaux antisociaux
En l’absence de planètes, nous partons à la recherche des objets les plus brillants et nous utilisons les constellations les plus visibles pour repérer leur localisation.
Nous aurions aimé faire découvrir notre galaxie avant de suspendre les observations mais cela s’avère impossible. La photo de la VOIE LACTEE prise par Stéphane la semaine dernière aux nuits des étoiles permet de donner une idée du spectacle qu’ils pourraient retrouver quand la Lune sera au dernier quartier dans huit jours. Nous donnons les repères pour la retrouver de Cassiopée au Sagittaire en passant par le triangle le de l’été…
Arnaud avec son seestar peut montrer M101 aux spectateurs fascinés par l’apparition progressive des bras spiraux. À la toute fin, il a pu montrer Dumbel (photo prise lors de la NdE) et parler un peu de la création d’atomes au coeur des étoiles, puis leur explosion en fin de vie… etc… pour conclure que nous sommes fait de poussière d’étoile.
Partout, sur l’aire d’observation, les demandes sont nombreuses, il nous faut présenter notre galaxie et ses centaines de milliards de Soleil. Beaucoup de visiteurs semblent alors prendre conscience de la fragilité de notre petite planète.
Il faut noter la démarche volontariste de Sophie, Arnaud et son fils, Jean Paul, Arnaud qui ont su relever le défi et amener leur instruments pour une soirée tout public en période de Pleine Lune avec une météo picarde bien incertaine et un accueil peu adapté aux exigences d’une soirée astronomique
De l’avis de tous, le public était vraiment très enthousiaste, curieux, et respectueux des instruments. Valentin, à l’initiative de cette soirée, a su compenser tous les tracas logistiques
L’équipe de France 3 a su réaliser son reportage en toute convivialité, la journaliste du Courrier Picard a su se glisser dans la foule pour capter le meilleur de la soirée
