La mission EXOMARS suivie par Elizabeth et Claude mis à jour 2 nov
Ciel et espace newlettre le 2 11 2016
L’image confirme que la tache noire de 15 x 40 m observée par MRO le 20 octobre 2016 est bien la trace de l’impact de Schiaparelli. Celle-ci est composée d’un cratère de 2,4 m de diamètre, et probablement 50 cm de profondeur, entouré d’une zone d’éjectas asymétrique que les spécialistes de l’ESA ont encore du mal à interpréter.
Peut-être les réservoirs d’hydrazine des propulseurs ont-ils explosé dans une direction préférentielle ? En tout cas, la chute de l’engin, verticale après le décrochage de son parachute, ne semble pas pouvoir produire ce genre de trace. De même, le sillon sombre à droite du cratère n’a pas encore d’explication.
La tache brillante 900 m au sud est en revanche bien identifiée. Il s’agit du parachute de 12 m utilisé par Schiaparelli pendant sa descente, accompagné comme prévu du bouclier arrière de l’engin. Les deux se sont décrochés de l’atterrisseur plus tôt que prévu, pour des raisons qu’il reste à comprendre.
Un autre artefact est visible au nord : le bouclier avant de Schiaparelli, qui l’a protégé pendant les quatre premières minutes de sa descente hypersonique dans l’atmosphère de Mars.
De nouvelles images, sous des angles de vue et des conditions d’éclairage différents, seront prises dans les prochaines semaines.
Allez sur Ciel et espace
https://www.cieletespace.fr/actualites/schiaparelli-les-preuves-du-crash?mc_cid=2636a28ce0&mc_eid=35649525c4
Mission ExoMars – 27 octobre 2016
L’ESA (l’agence spatiale européenne) n’a pas, à ce jour, livré d’explication officielle et définitive sur le fait que le module Schiaparelli s’est écrasé à son atterrissage sur le site prévu Meridiani Planum.
Cependant une hypothèse semble émerger.
Dans un article publié par Nature, Andrea Accomazzo, directeur de la division des missions solaires et planétaires à l’ESA, fait part de son « intuition ».
Selon lui, un problème informatique (un bug du logiciel de Schiaparelli) ou un problème dans l’agrégation des données provenant des différents capteurs ont peut-être fait croire à l’engin qu’il se trouvait à une altitude plus basse qu’il ne l’était en réalité.
Jorge Vago, un responsable scientifique de la mission ExoMars également cité dans l’article, indique que les données issues de la phase d’atterrissage montrent que le problème est survenu 4 minutes et 41 secondes après le début de la descente dans l’atmosphère, qui a duré presque 6 minutes.
À cet instant, le bouclier thermique et le parachute se sont éjectés de façon prématurée.
Les rétrofusées censées fonctionner durant 30 secondes ne sont restées allumées qu’environ 3 secondes car l’ordinateur de Schiaparelli pensait que le démonstrateur était posé.
Les instruments de mesure ont même été activés.
Schiaparelli était encore loin du sol et il aurait fait une chute libre de 2 à 4 kilomètres pour finalement s’écraser à plus de 300 km/h à la surface de Mars.
L’enquête va se poursuivre en reproduisant des simulations d’atterrissage afin d’apporter les modifications nécessaires dans la perspective de la mission ExoMars 2020 qui, n’est pas remise en cause.
Source : Marc Zaffagni, Futura-Sciences
http://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/capsule-schiaparelli-exomars-bug-informatique-serait-origine-crash-schiaparelli-64957/
Le 25 mars, le Cnes (Centre National d’Etudes Spatiales) annonçait :
Schiaparelli repéré par MRO (le satellite de la NASA, Mars Reconnaissance Orbiter)!
Mission ExoMars – Mise à jour du 20 octobre 2016 après midi
La situation du module expérimental Schiaparelli est en cours d’évaluation
VOIR ICI
Pendant la descente de Schiaparelli, l’orbiteur TGO effectuait une délicate manœuvre d’insertion en orbite martienne qui a pleinement réussi, raison pour laquelle les données cruciales sur Schiaparelli n’ont été retransmises au sol que tôt ce matin.
Une analyse partielle des données confirme que les étapes d’entrée et de descente se sont passées comme prévu jusqu’à environ 1 km du sol martien, mais à partir de là silence de Schiaparelli.
Schiaparelli « s’est forcément posé sur Mars mais on a perdu son signal », a déclaré Frédéric Béziat, chef de projet ExoMars chez Thales Alenia Space.
« En ce qui concerne le module expérimental Schiaparelli, les données que nous recevons nous permettent de comprendre parfaitement le déroulé des événements et les raisons qui ont contrecarré l’atterrissage en douceur », explique David Parker, Directeur Vols habités et Exploration robotique à l’ESA.
« Du point de vue technique », ajoute-t-il, « nous avons obtenu exactement ce que nous attendions d’un test, c’est-à-dire de précieuses informations sur lesquelles travailler. »
A ce stade, il n’est pas encore possible de tirer davantage de conclusions.
Une commission d’enquête va être ouverte afin d’approfondir les recherches
L’Europe se pose sur Mars !
ExoMars est un programme d’exploration de Mars ayant à la fois des objectifs technologiques et scientifiques.
C’est une coopération entre l’Agence Spatiale Européenne (ESA) et l’Agence Spatiale Russe Roscosmos qui comporte deux mission : ExoMars 2016 et ExoMars 2020. ExoMars 2016, a été lancée le 14 mars dernier et a parcouru les 500 millions de kilomètres qui la séparent de la planète rouge en 7 mois, ce qui est peu de temps à l’échelle du système solaire.
Le but essentiel de la mission : trouver des indices de vie sur la planète Mars, la seule planète du système solaire où c’est possible.
L’orbiteur TGO (Trace Gas Orbiter) s’est séparé de son atterrisseur Schiaparelli le 16 octobre,
Schiaparelli a pris la direction de Mars pour y atterrir, tandis que la sonde TGO doit se mettre en orbite autour de Mars.
le 19 octobre deux évènements ont eu lieu :
La mise en orbite du TGO
Elle a éét confirmée à 18h07 par les nombreux radio-télescopes en Inde puis Mars Express a pris le relai.
A 18h36 on reçoit le signal de TGO sur les antennes de Cerebos en Espagne : TGO qui est sorti de l’ombre de la planète et est bien en orbite autour de la planète. Il est à noté que cette orbite est très elliptique : environ 90.000kms à l’apogée, 285kms au périgée ; il faut 4 jours pour parcourir l’orbite. Reste à déterminer si la sonde est sur la bonne orbite. On attend l’interprétation de la télémétrie.
Atterrissage de Schiaparelli
On a suivi la descente de l’atterrisseur Schiaparelli vers la région de Méridiani Planum près de l’équateur de Mars, dans l’hémisphère nord, sur une surface plane en altitude basse ; pas loin d’où se trouve le rover américain Opportunity .
Le parachute s’est ouvert à 11.000 mètres, les 9 rétrofusées ont fonctionné, tout a bien marché jusqu’à 1 km du sol. A un moment le signal très faible s’est arrêté, on a attendu les données transmises par Mars Express qui se sont aussi arrêtés.
On a donc besoin d’informations supplémentaires pour déterminer comment l’atterrissage s’est déroulé. Cette nuit les données vont parvenir à l’ESOC (European Space Operations Centre) en provenance de deux sources, le TGO et un autre système qui a enregistré la télémétrie. Ils espèrent être en mesure de comprendre et d’expliquer ce qui s’est passé pour la conférence de presse au matin du 20 octobre.
Donc le TGO est en orbite nominale autour de Mars ; nous avons un vaisseau autour de Mars !
L’atterrissage sur Mars était un test, souligne les scientifiques de l’ESA.
Il est fondamental de comprendre ce qui s’est passé, pourquoi le signal s’est arrêté.
A SUIVRE
Nous en saurons plus demain.