VOIE LACTEE : la lettre du guide du ciel de G Cannat est parue : un extrait

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Voyage au cœur de la Voie lactée
L’observation du ciel à l’œil nu ne se limite pas aux étoiles brillantes, aux planètes, à la Lune et au Soleil. Lorsque les conditions s’y prêtent, nos yeux sont assez sensibles pour distinguer des amas d’étoiles, des nébuleuses et des galaxies.

Même si elle ne s’élève jamais beaucoup au-dessus de l’horizon sud à la latitude de la France métropolitaine, la région du centre galactique, dans le Sagittaire et le Scorpion, est l’une des plus riches en objets célestes accessibles sans instrument. Si vos pérégrinations estivales vous amènent sous des ciels noirs, laissez votre vue s’accoutumer à l’obscurité la plus totale possible durant une petite demi-heure pour que votre vision nocturne s’installe et partez à la découverte.

La tache la plus évidente que l’on distingue à l’œil nu est le nuage du Sagittaire, M24 ; le M est pour Charles Messier, astronome français du 18e siècle qui a regroupé les nébulosités célestes les plus brillantes dans un catalogue qui porte à présent son nom. M24 est une concentration de près d’un millier d’étoiles situées à plus de 13 000 années-lumière de la Terre.

Un peu plus proche de l’horizon, la tache blanchâtre de la nébuleuse de la Lagune (M8) est également bien visible à l’œil nu ; il s’agit d’une nébuleuse du même type que celle d’Orion que nous pouvons admirer au début des nuits hivernales. Juste au-dessus de la Lagune, il faut une vue un peu plus perçante (ou des jumelles !) pour apercevoir la nébuleuse Trifide (M20). Même chose pour situer les nébuleuses Oméga (M17) et de l’Aigle (M16), cette dernière se situant à l’extrême sud de la constellation du Serpent. M6, M23 et M25 sont des amas ouverts : dans des jumelles, leurs étoiles sont éparpillées, séparées les unes des autres. M4 et M22, en revanche, sont des amas globulaires qui contiennent beaucoup plus d’étoiles, mais elles apparaissent tellement proches qu’un instrument révèle une sorte de globule grumeleux et que, à l’œil nu, on a l’impression de voir une étoile floue.

Il y a des myriades d’autres trésors à mettre au jour dans cette région du ciel avec des jumelles ou une petite lunette, mais ceux que je viens de lister sont visibles à l’œil nu dans un ciel suffisamment protégé de la pollution lumineuse, alors ne vous en privez pas !